Au corps des procès de sorcellerie

d’Erguël et de l’ancien Évêché de Bâle

Du 28 février au 26 octobre 2025

La sorcellerie, une thématique populaire

La Suisse a été l'un des principaux foyers de la chasse aux sorcières, phénomène qui a débuté au XVe siècle par une série de procès en Valais et s'est poursuivi dans nos contrées jusqu'au XVIIIe siècle. Ce thème, profondément ancré dans l’imaginaire collectif, a été largement diffusé par la littérature et la culture populaire.

L’ancien Évêché de Bâle, dont faisait alors partie le Vallon de Saint-Imier, a joué un rôle significatif dans ces événements. Proportionnellement à sa taille, la région recense en effet l’un des plus grands nombres de procès et d’exécutions pour sorcellerie.

La chasse aux sorcières en Erguël est un thème qui n’a pourtant que peu été exploré par les chercheurs et les chercheuses. Le Musée de Saint-Imier, en collaboration avec l'historienne et spécialiste des procès de sorcellerie de l'ancien Évêché de Bâle Gilliane Barthe, propose de lever le voile sur cette sombre page de l’histoire locale.

Des écrits conservés aux Archives de l’ancien Évêché de Bâle et à Mémoires d’Ici témoignent de l’atmosphère de méfiance et de peur collective qui régnait alors. S’appuyant sur ces sources historiques, l’exposition, mise en images par l’illustrateur Adryan Zeroual, explore particulièrement l’utilisation du corps dans les procès de sorcellerie. C'est à travers le corps de la prétendue sorcière que la justice recherchait des indices de maléfices afin de prouver l'existence du Diable. Et c'est ce corps qui se retrouvait brisé et torturé pour obtenir des aveux, permettant la condamnation. Le corps était ainsi le terrain où Diable et justice livraient bataille.

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