Jules Blancpain (1860 – 1914). Villeret, Paris, l’Orient

Du 21 septembre au 23 décembre 2012

Blancpain, de Villeret. Non, non, pas celui… Enfin, l’autre! Le peintre! Un grand peintre, répertorié parmi les maîtres suisses du 19e siècle, pas moins. Le CCL et le Musée de Saint-Imier organisent ensemble une exposition multiforme centrée sur ce remarquable voyageur, son oeuvre, son époque – et la nôtre, où les artistes voyagent avec d’autres regards. Jules Blancpain a travaillé un temps avec son père dans la (désormais célèbre) fabrique d’horlogerie familiale, mais en consacrant déjà ses loisirs à la peinture. Reçu à l’Académie Jullian de Paris puis brillamment à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts, il se fait connaître en 1887 au Grand Salon, retentissant événement annuel où se pressent le Tout-Paris et la critique. Blancpain voyagera ensuite à Venise et en Afrique du Nord. A l’époque, des nuées d’artistes «orientalistes» s’aventurent sur les terres brûlantes de l’Empire ottoman, où ils peindront, selon leur inspiration et leur vision du monde, de suaves loukoums ou de furieuses scènes de batailles. Blancpain, lui, ramène de ces contrées ses oeuvres les plus lumineuses. Cette importante exposition au CCL et au Musée consacrée à Jules Blancpain, s’articule en plusieurs volets – moyennant quelques aménagements spectaculaires!

D’abord, Blancpain dans son contexte artistique, historique et social, nous vaut une ambiance spécial 19e siècle. Au centre d'une mise en scène raffinée, les oeuvres du peintre marquent trois étapes: Villeret, Paris, l’Orient. Ensuite, dans le «Grand Salon du CCL», un accrochage «parisien» imite le fougueux désordre des Salons d’autrefois. Mais avec des oeuvres d’ici et d’aujourd’hui. Et enfin, une expo en double mixte revisite les «Voyages, sources d’inspiration», avec le photographe imérien Xavier Voirol entre Moscou et Pékin, et l’illustratrice tessinoise Valérie Losa au Caire

Coraline Gajo