Collections

 

Les premiers objets du Musée de Saint-Imier sont représentatifs des premières collections scolaires suisses. Particulièrement axées sur les sciences naturelles, elles doivent permettre aux nouvelles générations de découvrir leur environnement par l’expérience. 

Rapidement, des objets ethnographiques, historiques et artistiques complètent les premières collections et transforment ces structures muséales en encyclopédie en trois dimensions. 

 
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Si les collections sont le miroir de la vision des différents conservateurs et conservatrices qui se sont succédé à la tête de l’institution, elles n’en sont pas moins le fruit de la collaboration de nombreux habitants du vallon, parfois immigrés aux quatre coins du monde, qui ont participé à l’enrichissement des collections par de nombreuses donations. 

 

Histoire des collections

La collection initiale du musée de Saint-Imier, rassemblée par Georges Agassiz (1846-1910) dès 1861, se compose d’objets et d’animaux naturalisés destinés à l’enseignement des sciences naturelles. En 1886, il acquiert auprès d’un collectionneur privé le Musée Challandes. Celui-ci se compose de plus de 800 oiseaux exotiques et indigènes. G. Agassiz cède cette collection au musée de Saint-Imier permettant ainsi l’établissement de l’institution dans un véritable local au sein de l’École primaire. 

En 1881, Edmond Charpié (?-?), négociant horloger installé à Bombay, envoie de nombreuses armes hindoues à destination du musée. Il s’agit de la première donation d’objets ethnographiques. 

Louis Rollier (1859-1931), premier conservateur officiel de l’institution, laisse sa trace par la cession de sa collection de pièces géologiques comptant environ 1'000 fossiles et minéraux. 

Nouveau président de la Commission du musée et de la bibliothèque, Alfred Vernier (?-?), directeur de la Banque Cantonale, participe à la constitution de la collection numismatique. 

Successeur de L. Rollier, Jules Schluep (?-?) entreprend de nombreuses acquisitions de pièces pédagogiques et naturalisées pour le musée de Saint-Imier. En contact avec la maison Deyrolle à Paris, c’est lui qui commande le fameux zèbre en 1902. 

En 1925, le musée reçoit une donation posthume d’une dizaine d’œuvres de l’artiste Rodolphe Christen (1859-1906). Ces œuvres sont installées dans la nouvelle salle du musée et sont initiatrices d’une galerie de tableaux. Dès lors, la Commission du musée prospecte auprès des familles et des artistes locaux pour enrichir la collection.  

En 1931 et 1937, le Docteur Albert Monard (1886-1952), conservateur du Musée de La Chaux-de-Fonds, offre une série d’animaux provenant de ses expéditions en Angola. La commission du musée participe financièrement à celles-ci. Les animaux sont livrés en peaux et doivent ensuite être naturalisés aux frais de l’institution. 

Entre 1936 et 1941, trois importantes donations mènent à la création de deux nouvelles salles pour le Musée: 

 

En 1948, Lily Jeanneret (?-?), fille du pasteur Morel, offre au Musée la collection de son père se composant d’une centaine de papillons exotiques. La même année, 700 planches d’herbier du Canton de Neuchâtel sont données par Samuel Bourquin (?-?), relieur à Villeret. 

Remisées en 1957 dans les combles du Collège, les collections somnolent pendant presque quarante ans et ne s’enrichissent que peu. 

Dès 1996 et les prémices qui mèneront à la réouverture de l’institution en 2002, de nouvelles pièces viennent compléter les collections. Parmi celles-ci, le Fonds Henri Aragon (1909-2001), légué par la veuve de l’artiste en 2002, une importante collection de plus de 3'000 cartes postales régionales entrée en 2004, près de 800 diapositives de plantes régionales achetées en 2007 ou encore l’ensemble du fonds de l’École d’Horlogerie fermée en 1985 cédé en 2005. 

En 2017, le Musée de Saint-Imier accompagné de Mémoires d’Ici a participé à la sauvegarde du patrimoine du Musée de Sonvilier fermé à la suite d’une décision politique.

Dénombrant plus de 30 000 objets, le Musée de Saint-Imier relève un véritable challenge, sur le plan de la conservation, lié à la multiplicité et à la diversité de ses collections. 

Depuis les années 2010, décision a été prise de fermer définitivement les collections de sciences naturelles et d’ethnographie, ceci afin d’assurer une meilleure sauvegarde du patrimoine déjà conservé par l’institution et pour respecter sa nouvelle politique d’acquisition tournée vers les pièces ayant un lien avec l’histoire régionale du Jura bernois.